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Au
XIIIème siècle, le domaine de Normandie était
divisé en quatre baillages. |
Caen
- comprenant quatre vicomtés |
de
Cotentin
- quatre vicomtés dont Carentan |
de
Caux
- trois vicomtés |
de
Gisors
- deux vicomtés |
Ces
baillages étaient des administrations judiciaires, financières
et même militaires. |
Au
XIVème
siècle, les "receveurs des finances", prirent les
pouvoirs financiers; au début du XVème siècle,
les "lieutenants du baillage", prirent le pouvoir judiciaire,
puis les "avocats du roi" remplirent le rôle de
Ministère Public, enfin la partie militaire revint aux "Gouverneurs
et Intendances" à la fin du XVIème siècle. |
Au
XVème
siècle, naissait les quatre premières "Généralités"
(Languedoc - Languedoil
- Outre-Seine - Normandie),
sorte de circonscriptions financières des fixations et des
differents impôts pour le compte de la "trésorerie
de France". |
Les
Généralités furent divisées en "Elections",
la Normandie en comptait seize, le siège de l'une d'elle
se tenant à Carentan. |
Du XVIème
au XVIIIème siècle. (
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Par
un édit de décembre 1542, François 1er fit
grouper sept des seize élections de Normandie (Caen - Bayeux
- Vire - Avranches - Coutances - Carentan - Valognes), pour former
le domaine judiciaire et administratif. |
En
1680,
l'élection de Carentan comprenait 112 paroisses , le sieur
Saint-Quentin, en était le receveur en titre chargé
de la levée des impôts et réglements public. |
Au
XVIIème
siècle, les élections de Carentan, Coutances et Bayeux
furent réduites pour former l'élection de Saint-Lô. |
En
1780,
le subdélégué de Carentan, Lavalley de la Hogue,
habitait Place Royale, l'élection comprenait alors : |
Aubigny
- Beaumont - Carentan - Courai - Sainteni - La Haie du Puits - Lessai
- Sainte Marie du Mont - Sainte Mère Eglise - Montebourg
- Perières - Pont l'Abbé - Val de Saire - Valognes
- Varenguebec. |
Soit
en tout 94 paroisse de 10013 feux. |
L'auditoire
de l'élection de Carentan se tenait dans l'immeuble situé
Place Royale, à l'angle de la rue du château, qui devint
par la suite mairie jusqu'en 1926. |
En
1787,
Louis XVI, établissait les "Assemblées provinciales",
des "Assemblées d'élection" avec "commissions
intermédiaires" et des "Assemblées municipales". |
Une
instruction royale de novembre 1787,
institua des "Assemblées de département".
Ces assemblées disparurent après
1789. |
Avant la
Révolution. (
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Au
XIIIème
siècle, l'assemblée générale qui administrait
les communes se démarqua par la formation de syndics, la
paroisse eu son trésorier (marguiller), composée à
peu près des mêmes membres, l'assemblée se tenait
toujours dans l'église. |
L'
église encore maison commune, renfermait le coffre des archives
locale et le curé était officier de l'état
civil tenant les registres. |
En
1781,
les conseillés de ville de Carentan obtinrent du roi l'autorisation
d'utiliser à titre définitif l'ancien auditoire de
l'élection comme Hôtel de Ville. |
Le
9 janvier 1783,
la communauté des commerçants de Carentan s'assemblèrent
pour élire des notables qui choisiront leur maire, échevins
et conseillers de ville. |
Le
15 juillet 1787,
le roi rétabli le régime électif, se réservant
le choix du maire parmit trois noms présentés par
les villes. |
Le
seigneur et le curé faisaient partie de droit, de l'assemblée
municipale, mais le syndic municipal en avait la présidence,
ce qui eu pour effet d'écarter peu à peu les institutions
religieuses de l'administration municipale. La municipalité
qui devait tenir séance après chaque messe paroissiale
du dimanche, chercha un local pour ces séances et la garde
de ses archives. |
Les
instructions
du 14 juillet 1788,
ne furent guèrent suivies et les assemblées générales
se maintinrent tant bien que mal jusqu'à la révolution. |
Baillage
de Carentan dans les élections aux états généraux
de 1789. ( retour
haut ) |
Le
réglement du 24 janvier 1789,
prescrivait au Tiers la tenue d'assemblées électorales
pour la nomination des députés aux états généraux.
Les élections primaires eurent lieu à Carentan le
dimanche 1er mars dans une salle de l'hôpital. |
On
compta 106 électeurs, furent élus : |
Desplanques
Dumesnil, maire - Hervieu de Ponlouis, lieutenant au baillage et
deux avocats, Lereculley de la Huberderie et Caillemer, bailli de
Coigny. |
Après
avoir fondu leurs differents cahiers de revendications, un quart
des membres du conseil partirent comme députés à
l'assemblée générale de Coutances. |
Le
clergé représentatif du baillage de Carentan comptait
: |
J-A
d'Auxais, prêtre, au nom du curé Salin, de Carentan
- Les prêtres de cette paroisse étaient représentés
par P. villette, prêtre - Les religieuses du couvent des Augustines,
représentées par Desplanques de Vantigny, prêtre. |
Dans
les autres ordres : |
Lavalley
de la Hogue, ancien lieutenant au baillage de Carentan - A.M. Hervieu
de Pontlouis, lieutenant particulier - L. Bauquet de Granval représentant
Desplanques de Lessey comte d'Auxais - J-C Desplanques Dumesnil,
maire de Carentan - Le reculley de la Huberderie, avocat de Carentan
et bailli du duché de Coigny - J-C Cornavin de Chanvallon,
avocat de Sainte Marie du Mont. |
On
désigna les huits députés du Tiers aux états
généraux, et pour l'élection de Carentan Desplanques
Dumesnil fut choisi. |
Après
la Révolution. (
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Fin
juillet 1789,
en raison des troubles qui éclataient un peu partout, on
vit la naissance "de comités révolutionnaires",
à Carentan le 31 juillet était
établi "un comité national et permanent"
siègeant à l'hôtel de ville, c'était
une sorte de tribunal qui assurera l'ordre public. |
Ce
comité national de 24 membres était présidé
par Bauquet de Granval. Ce régime municipal, issu de la révolution,
devait durer jusqu'en mars 1790. |
A
Carentan, le 13 septembre 1789, eurent
lieu de nouvelles élections qui se tinrent sur les remparts.
Le 10 décembre les comités
permanents de Bayeux, Saint Lô, Torigny, Carentan, Périers
et Isigny se réunirent à Saint Lô, pour aviser
sur les moyens d'exécuter les décrets de l'assemblée
nationale. |
A
la suite de quoi, on vit renaître les milices urbaines, qui
faute de discipline ne donnèrent guère de stisfaction
face au désordre qui régnait dans les communes. |
L'assemblée
nationale, décréta qu'il aurait une municipalité
dans chaque ville, bourg et communauté de campagne; le
14 décembre un décret, réglait le mode
électoral. Il n'y avait plus d'échevinats, plus de
maires nommés par brevet royal, plus d'électeurs par
catégories sociales, plus de seigneurs présidents-nés
et plus de curés membres de droit des assemblées. |
Le
24 janvier 1790,
eurent lieu des élections où l'on compta seulement
56 votants, Carentan donna la mairie à un écuyer,
Lemaignen et lui adjoignit comme officiers municipaux, Caillemer,
bailli de Coigny et Hervieu de Pontlouis. |
District
de Carentan. (
retour haut ) |
La
division en districts puis l'attribution des sièges d'administration
du district et des sièges des tribunaux amenèrent
des discordes entres communes, menacé par Périers
et La Haye du Puits, Carentan confia sa défense à
Caillemer et Le Maignen en sollicitant les bons offices d'Yver de
la Bruchollerie, avocat à la cour des aides. |
Alors
que la division des départements de Caen se décida
en un jour, il fallut trois semaines pour le Cotentin pour être
divisé en six districts ayant pour chefs-lieux : |
Valognes
- Carentan - Saint Lô - Coutances - Avranches - Mortain |
A
la demande de Cherbourg, un septième district fut accordé,
taillé dans celui de Valognes au détriment de celui
de Carentan. |
Les
administration de districts furent épurées et des
agents nationaux furent nommés auprès des municipalités
pour représenter l'autorité gouvernementale. Ces agents
furent supprimés le 5 fructidor de
l'an III. Une loi du premier consul établissait des
circonscriptions administratives correspondant à peu près
aux anciens districts et que l'on appela "arrondissements communaux"
qui furent confiés à un sous préfet. Carentan
fit parti de l'arrondissement de Saint Lô. |
En
1815,
les cantons et chefs-lieux retrouvaient leur importance, le canton
eut à élire un conseiller général et
un conseiller d'arrondissement. |
Carentan
eut un siège de justice de paix, supprimé en
1959, et un bureau d'enregistrement du conseil de révision
de canton. |