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Le domaine Ducal
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Au
Xème siècle,
le territoire de Carentan connu sous le nom de "Cingate"
et de "Vicariam Cingatensem (Charte de Dom Marténe -
Thesaurus anecdotarum)"; territoire qui se divisait en 30 domaines
faisant partie de la donation que le Duc de Normandie, Richard II,
fit en 1808 à son épouse
Judith de Bretagne. |
Depuis
cette époque et jusqu'au rattachement de la Normandie à
la couronne de France en 1204, Carentan
fit partie du domaine ducal. |
Le domaine Royal
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Au
XIIIème siècle,
le domaine royal de Carentan, assujetti à redevances et servitudes
envers le roi, était très étendu. Outre de
nombreux fiefs, neuf sergenteries, (Carentan - Saint Lô -
La Haye du Puits - Le Hommet - Sainteny - Barneville - Sainte Marie
du Mont - Sainte Mère Eglise - Montmartin en Graignes), plusieurs
baronnies et marquisats. |
De
1527 à 1750,
le domaine royal de Carentan passa pour partie entre les mains de
nombreux engagistes (personne qui obtenait la possession de certaines
parties du domaine royal pendant un certain nombre d'années). |
En
février 1750,
ces territoires furent dégagés par le Duc d'Orléans,
qui les réunis à la couronne royale. le château
de Carentan faisant partie du domaine royal n'eut jamais de seigneurs
et fut toujours gouverné par un capitaine. |
La Baronnie de Gié
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En
1317,
au mariage de Jeanne de France, fille de Louis X le Hutin, avec
philippe d'Evreux, roi de Navarre, une partie du domaine royal de
Carentan passa dans la maison de Navarre, l'autre partie restant
au roi. |
La
fille de Jeanne de France, Blanche de Navarre, épouse de
Philippe VI de Valois, roi de France, reçut cette part du
domaine en 1350. Sa soeur Jeanne de
Navarre, était mariée à Jehan de Rohan. |
Blanche
de Navarre, légua ses territoires et droits de Carentan et
environs à son neveu Pierre de Navarre, comte de Mortain
(1366-1412), qui épousa Catherine
d'Alençon en 1411, fille de
Charles II, roi de Navarre. |
En
1412,
Pierre de Navarre, légua ses droits à son frère
Charles III (1361-1425), roi de Navarre,
qui en 1416 en fit remise à
son cousin germain, Charles de Rohan fils de Jean de Rohan et Jeanne
de Navarre. Cette part devait sevir de douaire à Catherine
d'alençon. |
Charles
de Rohan, seigneur de Gié-sur-Seine, donna au territoire
qu'il reçu le nom de baronnie de Gyé (appelée
aussi <fief de la reine Blanche> où <fief de Catherine
d'Alençon>). |
En
1520,
Pierre de Rohan était vicomte de Carentan. La baronnie resta
aux mains de la famille de Rohan jusqu'en
1606. |
En
1606,
Henri, premier duc de Rohan, vendit la baronnie à Charles
de Gourmont, sieur de fontenay, conseiller du roi. |
En
1607,
Charles de Gourmont fit remise de la baronnie à Henri Robert
aux Epaules, seigneur de Sainte Marie du Mont, mais en
1610 elle retourna à la famille de Gourmont. |
Robert
de Gourmont, fils de Charles et Hervé de Gourmont, fils de
robert, furent succesivement barons de Gyé. |
A
la fin du XVIIème siècle, Antoine François
de Saint Simon, seigneur de Beuzeuville au Plain, devint propriétaire
de la baronnie de Gyé par bénéfice d'inventaire
de Robert de Gourmont. |
En
1719,
Jean-Baptiste Louis de Matignon, comte de Gacé, acheta la
baronnie aux Saint Simon. |
En
1759,
M. TA de Matignon, baron de Gyé, était propriétaire
d'une partie des marais de Carentan et des fours à ban. |
En
1788,
la baronnie de Gyé était aux mains d'Anne Louise Caroline
de Matignon, comtesse de Montmartin-en-Graignes, à son mariage
avec le duc de Montmorency, le siège de la baronnie de Gyé
se situait au château de Briseval à Montmartin-en-Graignes. |
En
1789,
la baronnie appartenait à Marie François Henry de
Franquetot, duc de Coigny, quand la révolution l'en dépossèda. |